Neil Young

un coup de coeur, un ami... n'hésitez pas à nous faire part de bons talents...

Modérateurs : Benoit de Bretagne, chloé

dany
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Message par dany »

En plus d'être un des personnages centraux de la scène folk depuis les années 70, Neil Young (surnommé "the loner") est aussi un guitariste électrique incontournable.
Sa technique de l'instrument demeure peu académique et à des années lumières des SteeveVaïeries tant prisées des guitar_heroes en herbe.
Son jeu est d'une efficacité redoutable et reste toujours "au service de la chanson".
Sa technique de chant n'est pas plus évoluée, mais les chansons...
Ce n'est pas pour rien qu'il est considéré comme le parrain du mouvement grundge et était une référence affichée de Kurt Cobaim et consorts.

Au fait, le mot "grundge" en argot US signifie la crasse noire entre les orteils.

Bref...

Des bonnes chansons, une chemise de bucheron canadien, un jean usé, une LesPaul ou une Gretsch sur un ampli Fender poussé à fond, une Martin D-je ne sais plus combien... et ça y est, vous êtes presque Neil Young!

Reste le talent... et ça, c'est autre chose!
bob l'éponge
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Message par bob l'éponge »

buffalo springfield, le groupe auquel il a appartenu dans les années 60, vaut egalement le le coup d'oreille, du peu que j'en connaisse c'est du tout bon.
bernard terrom
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Message par bernard terrom »

bonjour performer

moi aussi je suis un grand admirateur de neil young; et j'aimerai savoir si tu accordes ta guitare à la façon neil young, j'ai pu lire que souvent il était un ton en-dessous.
peux-tu m'expliquer comment tu procèdes .

bernard
bernard
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Benoit de Bretagne
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Message par Benoit de Bretagne »

Qui possède le dvd Neil Young - This old Guitar , vous pouvez nous en parler, merci!

Image

Benoit de Bretagne
jean galante
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Message par jean galante »

Bonsoir à tous,

A noter qu'un nouveau live, tout droit sortie de ses tirroirs vient de paraître il y a 10 jours: Sugar mountain (Inclus DVD bonus) Live at Canterbury House 1968
Je n'ai pas encore eu le temps de me procurer (demain si j'arrive à fendre la foule d'un samedi avant noël)
Si quelqu'un l'a acheté, je veux bien savoir ce qu'il vaut
merci
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Herve
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Message par Herve »

jean galante a écrit :Bonsoir à tous,

A noter qu'un nouveau live, tout droit sortie de ses tirroirs vient de paraître il y a 10 jours: Sugar mountain (Inclus DVD bonus) Live at Canterbury House 1968
Je n'ai pas encore eu le temps de me procurer (demain si j'arrive à fendre la foule d'un samedi avant noël)
Si quelqu'un l'a acheté, je veux bien savoir ce qu'il vaut
merci
S tu aimes le NY acoustique, tu peux y aller les yeux fermés -- et les oreilles grandes ouvertes. Par contre, contrairement au Massey Hall, le dvd est uniquement audio, en version enhanced, avec la bande annonce des Archives à venir.
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milot
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Message par milot »

je l'ai acheté hier et je dois dire que c'est le neil que j'aime...juste avec sa gratte acoustique ( est-ce une martin..et laquelle) ..je ne manquerais pas suivre l'edition de ces archives.. :D
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PaL
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Message par PaL »

Premiere écoute "Ah les gosses chut!!!!!! " malgré tout la magie opère, un homme une guitare c'est comme ca surtout que je l'aime !!!! 8) :wink:
l'impossible c'est juste derrière!!!!!!!!!!!
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bukka blake
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Message par bukka blake »

Je me remémorais ce soir, en visionnant des vidéos du Neil électrique dans youtube, les mots que Houellebecq lui avait consacré (dans un dictionnaire du rock que je n'ai pas) et après une recherche rapide sur internet je les ai retrouvés là (http://www.geocities.com/neily0ung2/bio ... lebecq.htm)

Houellebecq est un personnage sulfureux (je précise que je ne suis pas un inconditionnel : je n'ai lu que son premier roman, très bien d'ailleurs, mais pas les suivants) mais son article sur Neil est stupéfiant d'émotion et devrait parler à tout fan.

Vous les connaissez peut-être déjà ces mots ; si vous ne les connaissez pas, je vous envie :

"En trente ans à ce jour d’une carrière à peu près parfaitement erratique, Neil Young a pu, accidentellement, coïncider avec certaines modes. Dans le milieu des années 70, on trouvait Harvest chez tous les babas, et pendant les années 80 il a payé ce succès très cher, jusqu’à ce que la génération grunge s’aperçoive qu’il produisait aussi des disques torturés, violents, traversés d’étranges plaintes de guitare électrique ; pendant quelques années, une nouvelle fois, Neil Young a été à la mode, salué comme un précurseur. Il est étrange que rien de tout cela n’ait réussi à le faire dévier ; mais, à vrai dire, pour dévier, il faut une direction initiale, «Le but de tout style, écrit Nietzsche à la fin d’Ecce Homo, est de communiquer par des signes, y compris par le rythme de ces signes, un état psychologique, une tension des sentiments ; la multiplicité des états psychologiques étant chez moi très grande, je dispose d’un très grand nombre de styles possible.» On pourrait comparer la biographie de Neil Young (incohérent, incontrôlable, mais toujours d’une foudroyante sincérité) à celle d’un maniaco-dépressif, ou au parcours d’une perturbation atmosphérique traversant une région de vallées et de montagnes. On a vraiment l’impression qu’il saisit l’instrument de musique le plus proche et qu’il exprime — simplement, directement — les émotions qui traversent son âme. Le plus souvent, l’instrument est une guitare ; mais de grands guitaristes, il y en a d’autres. Alors que très peu d’artistes sont aussi immédiatement présents, vivants dans chacune de leurs notes, dans chaque tremblement de leur voix. «Soldier», maladroitement composée au piano sur quelques doigts, est une de ses chansons les plus mystérieuses et les plus belles. L’harmonica acquiert dans «Little Wing» une violence triste, un souffle désespéré qui traversent les âges. Et c’est dans un contexte jazz parfaitement incongru qu’apparaît «Twilight», une de ses dérives les plus poignantes.

La perfection chez Neil Young est fragile, elle naît au milieu du chaos. Aucun de ses albums n’est parfaitement réussi ; mais il n’en est aucun qui ne comporte au moins une chanson magnifique. Ses plus beaux disques sont sans doute ceux qui oscillent entre tristesse, solitude, rêve éveillé et bonheur paisible. On peut y imaginer son auditeur idéal, son double invisible. Les chansons de Neil Young sont faites pour ceux qui sont souvent malheureux, solitaires, qui frôlent les portes du désespoir et qui continuent, cependant, de croire que le bonheur est possible. Pour ceux qui ne sont pas toujours heureux en amour, mais qui sont toujours amoureux de nouveau. Qui connaissent la tentation du cynisme, sans être capables d’y céder très longtemps. Qui peuvent pleurer de rage à la mort d’un ami («Tonight’s The Night») et qui se demandent réellement si Jésus-Christ peut venir les sauver. Qui continuent, en toute bonne foi, à penser qu’on peut vivre heureux sur la Terre. Il faut être un très grand artiste pour avoir le courage d’être sentimental, pour aller jusqu’au risque de la mièvrerie. Mais cela fait tellement de bien, parfois, d’entendre un homme se plaindre humblement, d’une petite voix triste, d’avoir été abandonné par une femme : «A Man Needs A Maid», «What Did You Do To My Life», pour cette raison, ne risquent pas de passer. Cela fait tellement de bien, aussi, de se plonger dans ces véritables hymnes à l’amour, scintillants et magiques, que Neil Young a produits au cours des années en collaboration avec Jack Nitzsche : «Such A Woman», et surtout l’extraordinaire «We Never Dance».

Mais, comme Schubert, Neil Young est peut-être encore plus bouleversant lorsqu’il tente de décrire le bonheur. «Sugar Mountain», «I Am A Child» sont si pures, si naïves qu’on en a le coeur serré. Un tel bonheur n’est pas possible, pas ici, pas chez nous. Il aurait fallu pouvoir conserver son enfance. Quelle autre chanson, quelle autre création artistique tente comme «My Boy» d’exprimer ce sentiment obscur et poignant de l’homme mûr qui s’attriste de voir son fils quitter déjà les abords de l’enfance ? «Tu auras eu si peu de temps, mon fils ; nous aurons eu si peu de temps ensemble» : «I thought we had just begun» («Je croyais qu’on venait juste de commencer»). Certains textes de Neil Young évoquent l’adolescence par la violence du sentiment amoureux ; mais cela est courant dans le rock et ses chansons les plus originales et les plus belles sont sans doute celles où il a pu redevenir un enfant. Parfois, cet homme a pu voir d’étranges choses dans le ciel, dans les ondulations de l’eau à la surface d’un étang. «After The Goldrush» nous transporte directement dans un rêve ; «Here We Are In The Years», si familière et si troublante, évoque ces après-midi scintillants des romans de Clifford Simak.

Comment devient-on Neil Young ? Il le raconte dans le très autobiographique «Don’t Be Denied» : l’enfance désunie, les coups à l’école, la rencontre avec Stephen Stills, le désir d’être une star. Et, à travers tout, la volonté de tenir. Ne te laisse pas démolir par le monde : «Oh, friend of mine / Don’t be denied» («Oh, mon ami, ne te laisse pas nier»). Pour qui chante-t-il ? Pour lui, pour le monde entier ? Beaucoup ont souvent eu la sensation qu’il chantait pour eux seuls. Quand on écoute ces immenses dérives déstructurées, improbables, qui jalonnent son oeuvre («Last Trip To Tulsa», «Twilight», «Inca Queen», «Cortez The Killer»...), c’est toujours la même image qui vient à l’esprit : un homme avance, sur un chemin difficile et rocailleux. Souvent il tombe, il a les genoux en sang ; il se relève et continue à avancer. (C’est presque la même image que dans Winterreise ; sauf que chez Schubert il fait froid, le chemin est couvert de neige et l’homme ressent la tentation terrible de se lover dans la douceur de la mort et de la neige.) La guitare électrique traverse des paysages étranges, effrayants ou sublimes ; parfois tout se calme et le monde bat au rythme d’un balancement chaud ; parfois la violence et la terreur envahissent le monde. La voix continue, obstinée et fragile. La voix nous guide. Elle vient de loin, de très loin dans l’âme ; elle ne renoncera pas. Ce n’est pas une voix très virile ; elle tient un peu de la femme, du vieillard ou de l’enfant. C’est la voix d’un être humain, qui a en outre une chose naïve et importante à nous dire : le monde peut être comme il est, c’est son affaire ; ce n’est aucunement pour nous une raison de renoncer à le rendre meilleur. Tel est le simple message de «Lotta Love» : «It’s gonna take a lotta love / To change the way things are» («Il va falloir un tas d’amour / Pour changer l’état des choses»). Tel est celui de : «Heart of gold / And I’m getting old.» Neil Young a souvent accompagné ses auditeurs dans les souffrances et dans les doutes : lui et eux savent que le temps ne prévaudra plus contre eux.
"
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milot
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Message par milot »

Wahouu...
Je ne savais pas que Houellebecq était un inconditionnel de neil.
Moi qui ne comprend l'anglais que très partiellement, je ne peux "analyser" neil young que dans sa musique..de ses mélodies. Je trouve qu'il y a de la lucidité dans le texte de Houellebecq.

Je me suis souvent demandé pourquoi j'apprécie tant cet artiste au point que je ne peux rester une seule journée sans l'écouter ou le jouer (essayer serait plus juste)... tout ce que je sais c'est que c'est à chaque fois magique..

j'ai pense que j'ai trouvé une réponse...merci bukka blake.. :wink:
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Message par bukka blake »

milot a écrit : Je me suis souvent demandé pourquoi j'apprécie tant cet artiste au point que je ne peux rester une seule journée sans l'écouter ou le jouer (essayer serait plus juste)... tout ce que je sais c'est que c'est à chaque fois magique..
+ 1 :wink:

Et content de t'avoir fait découvrir ce texte.
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rapha
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Message par rapha »

Mince alors... :shock: Je ne savais pas non plus Houellebecq fan de Neil. C'est tellement magique d'arriver avec des mots à décrire si bien les impressions que Neil transmets à travers la musique. Sérieux putain, là, c'est beau. 8) 8) 8)
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bukka blake
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Message par bukka blake »

rapha a écrit :Mince alors... :shock: Je ne savais pas non plus Houellebecq fan de Neil. C'est tellement magique d'arriver avec des mots à décrire si bien les impressions que Neil transmets à travers la musique. Sérieux putain, là, c'est beau. 8) 8) 8)
J'aime faire plaisir aux gens, surtout en donnant si peu :lol:

Sans transition je viens de découvrir une version de "Only Love Can Break Your Heart" de Neil avec Paul McCartney. Le son est pourri mais deux géants pareils sur une telle chanson ça se regarde avec respect :
http://fr.youtube.com/watch?v=ndEqu50MHdE
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rapha
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Message par rapha »

bukka blake a écrit :
rapha a écrit :Mince alors... :shock: Je ne savais pas non plus Houellebecq fan de Neil. C'est tellement magique d'arriver avec des mots à décrire si bien les impressions que Neil transmets à travers la musique. Sérieux putain, là, c'est beau. 8) 8) 8)
J'aime faire plaisir aux gens, surtout en donnant si peu :lol:

Sans transition je viens de découvrir une version de "Only Love Can Break Your Heart" de Neil avec Paul McCartney. Le son est pourri mais deux géants pareils sur une telle chanson ça se regarde avec respect :
http://fr.youtube.com/watch?v=ndEqu50MHdE
Mince alors, des que je peux je matte ça!! Deux ENORMES song writers!! Quand tu écoutes une chanson de Neil ou Maca, tu te dis, c'est beau, c'est simple, limite parfois "parfait". La simplicité pour moi, il n'y a rien de plus compliqué ( :? :lol: )!!
Merchi bukka!! :wink:
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milot
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Message par milot »

haa ouiii..çà l'fait ...du temps de sa jeunesse, neil est ses collegues de CSNY étaient des inconditionnel des beatles...surtout david crosby avant de rencontrer graam nash et qu'il jouait avec les byrds...
La preuve en image...c'est court mais c'est bon..on voit david derriere le rideau..même qu'il se fait pécho par la presse... :D
http://fr.youtube.com/watch?v=cEyTLn-kxGw
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