Benoît de Bretagne - Luthier - Pas de Calais

Je viens de terminer les sessions de bouche pores à la pierre ponce sur ma prochaine guitare classique. Travail long et fastidieux s'il en est. Pourtant, j'ai l'impression qu'on voit de plus en plus de guitares dont les pores sont volontairement laissées ouvertes. Je pense à certaines guitares de Kevin Aram ou Gary Southwell. Et certains instruments de Bastien Burlot, notamment ses Maestro2, ne semblent pas avoir les pores bouchées. De plus, la finition de ces instruments est souvent satinée, comme si c'était une finition à l'huile plutôt que le vernis au tampon. Curieusement, au final, cela ne donne pas l'apparence d'instruments non terminés. On sent plutôt que c'est un parti-pris esthétique assumé. Cela donne des instruments qui semblent gagner en distinction, misant sur un éclat plus feutré au lieu du brillant traditionnel du vernis au tampon.
Donc :
Est-ce qu'assumer les pores ouvertes de certains bois est une tendance qui gagne en popularité auprès des luthiers (et des clients) ?
Et est-ce que la finition à l'huile, autrefois marginale, gagne aussi en popularité ?
Et est-ce que la finition à l'huile (l'huile danoise entre autre) peut altérer le timbre de la guitare ?

Bonjour Dan,

en effet beaucoup de jeunes luthiers proposent cette version plus moderne/satinée (venu de l'industrie: Gibson faded ...Cort open pores... ) plus simple, plus léger, plus résonant pour l'instrument, même si l'on voit bcp de luthiers espagnols qui laissent les pores ouverts en classique depuis des décennies !

Je ne suis pas du tout contre, c'est selon moi une autre option de finition !

L'huile danoise fonctionne bien, certains durcissent les vernis dans des chambres à UV (comem dans le violon)

Benoit de Bretagne

Petites précisions : l'huile danoise est un mélange complexe, pas que de l'huile, mais également du ou des vernis...

Par ailleurs, ce fini garde une odeur assez présente, qu'on aime ou pas.

Metci