Concernant le radius de la touche, un bon vieux rabot Stanley (ou autre !) fait très bien le job : je ne fais que des radii compensés (évolutifs) sur mes grattes, et pour ça, j'utilise le rabot et rien d'autre : avec un outil bien aiguisé, il n'y a même pas besoin de ponçage à l'arrivée !
Après le passage d'une lame hyper bien aiguisée, le bois garde une sorte d'éclat, de brillance que le ponçage ternit, même avec du papier très fin.En fait, une touche évolutive, c'est juste un cône (enfin, une partie de la surface d'un cône) : la touche côté sillet possède un certain radius et la touche côté rosace en possède un autre, plus grand : entre ces deux arcs de cercle, il y a des droites.
Pour construite une touche compensée, on construit le radius côté sillet, on construit le radius côté rosace, et ensuite, on joint les deux en tirant des droites.
De cette façon, le radius évolue "exactement" sur tout le long de la touche.
En maîtrisant bien l'outil, on est certain de rester droit et plat entre les deux rayons. Bien sûr, le manche doit être stabilisé pendant l'opération, avec des appuis sous le manche.
Avec un truss correctement ajusté et un frettage / planif' bien faits, le manche reste droit comme un "I" une fois les cordes montées : c'est le but de tout le travail fait sur le manche, avant.
Et pas la peine d'investir dans un neck-jig à 425 Dollars ...
Quand on a chopé le truc, on peut faire la touche que l'on veut avec n'importe quel radius de "départ", en tenant compte de la contrainte liée au radius du cordier ou du chevalet choisi, of course.
Une touche compensée, c'est l'assurance d'avoir une action très basse, sans frises et sans qu'un bend très prononcé joué au niveau des notes aiguës ne vienne mourrir sur une frette précédente.