emilpoe a écrit :La scierie Masson est vraiment à voir, on y bosse encore à l'ancienne mais pour combien de temps encore... Le patron n'est plus très jeune et je ne sais pas si après lui ce sera repris (et par qui)... C'est pas des métiers ou on s'enrichit
Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres où l'artisanat local avait une place de choix, on peut ""remercier" ceux qui ont fondé l'Europe et son grand marché. En réalité, après 50 ans de fonctionnement, on s'aperçoit qu'ils ont creusé la tombe de toutes ces petites entreprises pourvoyeuses d'emploi local. Sous couvert de mise en place de "normes" que la plupart de ces entreprises artisanales ne peuvent pas suivre, elles disparaissent les unes après les autres pour laisser le champ libre aux grands groupes surtout financiers. A côté de chez moi, en bordure de la forêt de Rambouillet, je ne compte plus les scieries qui ont disparu ces dix dernières années, où l'on pouvait trouver du bois local sur débit (chêne surtout) impossible à trouver dans les grandes surfaces de bricolage qui ont main mise sur le marché.
Et dans leur sillage, les menuiseries, les affûteurs disparaissent avec.
Il ne reste plus que deux scieries dans mon secteur, une à Gallardon qui va certainement fermer bientôt, l'heure de la retraite arrivant pour les responsables et une autre à Choisel, la scierie Rivière d'un autre temps, dont l'activité principale semblerait être un lieu de tournage de films tellement elle est pittoresque et anachronique. Je me demande si ce n'est pas sa source de revenus principal.
Maintenant, les grumes de chêne de Rambouillet sont chargées sur camion (plaques belges surtout), partent à l'étranger et nous reviennent sous forme de produits finis. Exit la matière première et sa transformation du marché local de l'emploi, vive le chômage ......

sans compter l'empreinte carbone. Dans quel monde vuitton ?
C'est une triste chose de songer que la nature vous parle et que le genre humain ne l'écoute pas.