Votre débat est très intéressant car il me rappelle des méthodes de conception de produit que j’avais expérimentées lors d’études marketing :
L’analyse des fonctions (elle vise à concevoir le produit selon des fonctions que le client attend dans un segment de marché que l’on cherche à atteindre)
Et
L’analyse de la valeur (quelles sont les valeurs que l’on peut ajouter en plus des fonctions du produit pour toucher un segment « d’élites » que l’on cible).
Exemple :
Si on prend l’exemple du stylo, sa fonction primaire est « déposer une trace sur un support », ensuite vient s’ajouter plein d’autres fonctions :
Permettre une bonne maniabilité, ne pas couler, résister au support, s’accrocher à un cartable, durer dans un certains laps de temps,…
A chacune de ces fonctions on attribue une note à atteindre, qui permettent de définir un cahier des charges. En plus des fonctions, on va ajouter des valeurs pour se différencier des concurrents (être en bois, montrer des signes de richesses, une appartenance à une caste…j’ai même vu l’argument « fonctionne dans l’espace » pour le produit stylo).
Je veux pas tourner en rond mais en vous lisant, vous avez l’air de critiquer le fait que certains souhaitent à travers le produit « guitare », y inclure des valeurs avec une note très élevée…
Bref, la passion qu’on peut avoir dans ce produit peut amener à justifier certains choix, surtout que parfois le porte monnaie du client va ou ne va pas avec…chacun définit une valeur selon son mode de vie et son « formatage dans sa vie ».

J’ai travaillé dans une rue privée parisienne où habite les 20 plus grandes fortunes françaises, et certains étaient mes clients, je vous raconte pas comment je m’amusais à varier mes prix selon la sensibilité de chacun au produit mais aussi à la valeur qu’il pensait y mettre,…mais le plus marrant c’est qu’un jour, dans cette même rue un Emir a fait construire son hôtel particulier et nos plus grande fortune française étaient des smicards à côté de lui

. J’aimais observer leur jalousie face à lui alors qu’ils n’auront jamais assez de leur vie pour dépenser leur fortune…mais le pire dans tout ça, c’est quand j’observais leurs enfants en me disant que dans toute leur vie, ils ne pourront jamais savoir si la personne en face d’eux pense avec intérêt ou pas…
Tout ça pour dire que le débat est intéressant mais aussi stérile, nous n’avons pas été formaté pareil et qu’à un certain niveau de valeur (richesse, passion, histoire, snobisme, symbole, prestige…) les comparaisons ne tiennent pas.

Objectivité ou subjectivité n’ont pas de place et la seule chose qui m’a fait tenir lorsque je côtoyais ce type de clientèle : « ils font tous kaka tous les matins, comme tous le monde » (

désolé, je suis pas raffiné dans mes propos, mais dans la démesure, il faut savoir ne pas se faire emporter).
Voir l’ouvrage : Produit de luxe, Les clés du succès de Michel Lombard aux éditions Economica