Prix d'une guitare

Poser ici toutes vos questions techniques, de lutherie...

Modérateurs : Benoit de Bretagne, carlos, chloé

headsup
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Message par headsup »

mouarf.

Il n'y a pas que des amateurs qui font du black, je connais plusieurs luthiers professionnels qui aiment bien le paiement en liquide...

Il y en a qui commandent à l'étranger et qui oublient de déclarer la valeur totale en douane...

Il y a des professionnels du spectacle qui aiment bien le liquide également...


Il y a des antiquaires qui achetent à vil prix tôt le matin sur les brocantes pour revendre à prix d'or dans leur magasin... sous pretexte qu'ils payent des charges...

Il y a beaucoup d'artisans du batiment qui demandent du liquide pour faire une ristourne équivalente à la TVA...

etc etc...

Bref plein de gens pas forcément malhonnètes à la base, mais qui contribuent au système.

Alors oui, Florian, ce ne serait pas réglo de vendre ta guitare 2000 euros.
Et alors?
Je connais un luthier renommé (c'est pas toi Benoit ! :wink: ) qui a vendu au moins une bouse à un prix tout à fait élevé. Est-ce que c'est honnète ?

Bref, le prix d'un instrument pour moi, c'est sa valeur, c'est à dire, le prix que l'acheteur est prêt à y mettre.

Si on t'en propose 500 euros. ben tant pis.
Si c'est une merveille et qu'on t'en propose 10000 euros ?
tu ne vas pas dire : "non, non, désolé, je paye pas de charge sociale".

Oui je sais, c'est cruel... :cry:

ps : rien d'agressif dans mon post, juste ce qui me semble être la réalité.
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chloé
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Message par chloé »

Laissons les gens avec leur conscience ... :roll:
Chloé


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riri
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re

Message par riri »

Salut,

Ce qui me fait bien rigoler, c'est que nous sommes environ à 80% (évaluation très pessimiste) d'amateurs à donner notre avis sur cette question de conscience :wink: alors que, sur le forum, je ne vois qu'un seul et vrai pro qui n'a jamais rechigné à nous aider...et il se reconnaîtra certainement car il est trop modeste que pour en faire valoir le droit.

Une seule chose nous anime tous: la passion de créer des instruments de musique pour que d'autres personnes puissent s'épanouir sur ces mêmes instruments. Point.

Que l'on en garde pour soi, qu'on les donne ou qu'on les vend. Les instruments joueront.

Par définition, un professionnel vit du produit de son travail.
Un amateur le fait à titre complémentaire.

Il est vrai que des fois, la différence sur le travail n'est pas palpable...

Quant à l'ardoise, tout travail mérite salaire. le tout est de savoir se regarder dans une glace plus de vingt secondes...il faut savoir rester à sa place !!

Bonne nuit

Riri
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chloé
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Message par chloé »

Je suis tout à fait d'accord avec toi Riri,
bien dit :wink:

Sur ce, Bonne nuit :roll:
Chloé


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headsup
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Message par headsup »

d'accord aussi.
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Message par ASW15 »

hello

j'y vais aussi de mon grain de sel :wink: tout d'abord pour florian, je trouve normal que tu te soucies de financer tes études et que tu veuilles monayer ton travail mais l'idée de garder ton travail de jeunesse pour avoir un "étalon" te permettant de juger de ta progression est plutot pertinent!
ah si nous vivions dans un monde parfait....
ensuite une anecdote concernant le travail au noir, lors d'une rencontre de guitare, un prof faisant quelques tournées nous joue un morceau avec une guitare sonnant merveilleusement bien achetée à un luthier de grand renom aujourd'hui retiré des affaires.... il m'a raconté l'histoire de la genèse de son instrument, quand il a acheté la guitare, l'affaire à été conclue à 60000francs (eh oui c'était l'époque ou la baguette s'achetait en francs..), mais 20000francs de facture et le reste en liquide...
ah si nous vivions dans un mode parfait....
a+ Guillaume


un professionnel est un amateur qui a évolué !
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KOBAIAAH
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Message par KOBAIAAH »

Juste une expérience d'un mien ami ébéniste. A la sortie de l'école il alors que ses compétences n'étaient pas suffisantes pour travailler dans la restauration. Il a fait comme comme beaucoup a cette époque (30ans).
Il a trouvé un artisan expérimenté et débordé mais qui ne pouvait, faute de moyen embaucher. Il s'est inscrit à la chambre des métiers comme artisan, domiciliés chez l'aîné et d'une part sous traité une partie du travail de ce dernier, par exemple un tampon sur une commode, un placage etc... et d'autre part bénéficié des outils et du matériel du dit artisan (moyennant arrangement financier ) pour son travail propre. Le jour ou son nom a été suffisement connu et que sa surface financière était suffisante il a volé de ses propres ailes. Gros avantage le respect d'une équité et de la loi (pour moi ça compte) apprentissage en compagnonnage, limitation des risques reste à trouver un artisan prêt à appliquer ce genre de deal. (à mon sens gagnant / gagnant si l'on est entre gens de bonne compagnie. Enfin la réglementation le permet t'elle toujours ?


Enfin à titre perso, conserve tes premières guitares, règle un du commerce on juge un produit sur toute sa production.....est tu sur que dans 20 ans tu seras toujours aussi fier de tes instruments en dehors de tout aspects affectifs?
Guy
mhoyoux
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Message par mhoyoux »

KOBAIAAH a écrit :Juste une expérience d'un mien ami ébéniste. A la sortie de l'école il alors que ses compétences n'étaient pas suffisantes pour travailler dans la restauration. Il a fait comme comme beaucoup a cette époque (30ans).
Il a trouvé un artisan expérimenté et débordé mais qui ne pouvait, faute de moyen embaucher. Il s'est inscrit à la chambre des métiers comme artisan, domiciliés chez l'aîné et d'une part sous traité une partie du travail de ce dernier, par exemple un tampon sur une commode, un placage etc... et d'autre part bénéficié des outils et du matériel du dit artisan (moyennant arrangement financier ) pour son travail propre. Le jour ou son nom a été suffisement connu et que sa surface financière était suffisante il a volé de ses propres ailes. Gros avantage le respect d'une équité et de la loi (pour moi ça compte) apprentissage en compagnonnage, limitation des risques reste à trouver un artisan prêt à appliquer ce genre de deal. (à mon sens gagnant / gagnant si l'on est entre gens de bonne compagnie. Enfin la réglementation le permet t'elle toujours ?


Enfin à titre perso, conserve tes premières guitares, règle un du commerce on juge un produit sur toute sa production.....est tu sur que dans 20 ans tu seras toujours aussi fier de tes instruments en dehors de tout aspects affectifs?
Cela rejoint l'idée première de RIRI concernant le compagnonage et l'apprentissage sous couvert d'un maître artisan (un peu à la "RAMIREZ").

Personnellement, je pense qu'il est préférable (lorsque le contexte se prête bien)d'avoir un métier (même à mi-temps)sur le côté et de continuer à se perfectionner, d'apprendre chez soi, au travers de divers stages ponctuels, de formations continues, auprès d'un luthier professionnel...

Je ne suis pas luthier mais en tant que musicien, je me suis déjà fait la réflexion sur la possibilité d'être "professionnel"...Je penseque vouloir vivre de sa passion (tout honorable soit elle, malgré tout la volonté que l'on donne) reste un chemin hasardeux et risqué...

Beaucoup d'appelés et peu d'élus (comme dit le proverbe). Tant qu'à faire, il peut être "sécurisant" d'avoir un autre "job" sur le côté...Si les affaires ne marchent pas, on ne risque pas de se retrouver sans le sou...
mhoyoux
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Message par mhoyoux »

Ah oui... A propos du travail en noir...

J'ai du entreprendre de GROS travaux de rénovation à mon domicile... Les 3/4 des gens "de métiers" (électricien, carreleur, sanitaire, chauffagiste,...) m'ont à chaque fois demander si j'avais besoin (s'il était nécessaire de me donner) une facture... Je peux vous dire que cela se pratique (et se vérifie) partout dans beaucoup de profession dites manuelles et d'indépendant...

En tant que travailleur social dans une institution communal, j'ai la sécurité de l'emploi mais je dois TOUT déclarer et je ne sais pas "tricher" comme d'autres... Cela m'interpelle quand je vois l'attitude de certains...

Max.
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KOBAIAAH
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Message par KOBAIAAH »

C'est bien entendu une affaire de conscience morale et d'éthique personnelle. Simplement quand on a le sens de la collectivité ne perdons pas de vue que les cotisations sociales et autres servent avant tout à la collectivité. Le travail au noir c'est avant tout un vol de la collectivité et des moins fortunés. Maintenant un individualiste forcené peut tenir un discours radicalement différent.
Guy
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Florian
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Message par Florian »

Concernant la difficulté du métier de luthier (qui est bien réelle) j'ai pris la précaution avant de me lancer dans l'aventure de terminer ma formation de menuisier qui sera une belle roue de secours en cas d'échec dans la lutherie.
mhoyoux
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Message par mhoyoux »

Florian a écrit :Concernant la difficulté du métier de luthier (qui est bien réelle) j'ai pris la précaution avant de me lancer dans l'aventure de terminer ma formation de menuisier qui sera une belle roue de secours en cas d'échec dans la lutherie.
Voilà une initiative réfléchie...
perusse
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Message par perusse »

Ton CAP de menuisier sera précieux, tu pourrais enviseager de mener les 2 activités de front puisqu'elles sont compatibles pour le savoir et les machines ! La menuiserie pour vivre, la lutherie comme vitrine et à long terme, te consacrer uniquement à la lutherie si les conditions sont favorables !

Quelqu'un à dit plus haut : beaucoup d'appeler, peu d'élus.
Ce n'était pas le cas il y a quelques années ou des gens comme Queguinner ou Bourges ont appris avec des livres, ils ont dus beaucoup tâtonner avant d'avoir un résultat acceptable...à l'époque où ils se sont lancés, il n'y avait qu'une dizaine de luthiers, plus facile de se faire un nom dans ces conditions ! (voir l'interview de Queguinner sur son site)

Aujourd'hui, les luthiers français sont nombreux et talentueux, mais ils font souvent la même chose (copie Martin, Fender, Gibson) si bien que j'ai découvert un luthier fabuleux en Bourgogne dont je ne me souviens plus du nom et je n'ai même pas pris soin de noter son site....ç'était du copier / coller de Cheval, Fejoz et consort. :oops: :oops:

Il y a la concurrence rude des pubs dans les revues (Guitarist,...), les bancs d'essais "bizzares" avec des guitares de luthiers notés de 8 à 10 alors que dans le même temps, des pelles à 250€ sont aussi notés de 8 à 10 et décrites comme des merveilles également....dans ce cas pourquoi acheter la guitare qui vaut 10 fois plus chère ? doit ce demander le lecteur.
mhoyoux
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Message par mhoyoux »

perusse a écrit :Ton CAP de menuisier sera précieux, tu pourrais enviseager de mener les 2 activités de front puisqu'elles sont compatibles pour le savoir et les machines ! La menuiserie pour vivre, la lutherie comme vitrine et à long terme, te consacrer uniquement à la lutherie si les conditions sont favorables !

Quelqu'un à dit plus haut : beaucoup d'appeler, peu d'élus.
Ce n'était pas le cas il y a quelques années ou des gens comme Queguinner ou Bourges ont appris avec des livres, ils ont dus beaucoup tâtonner avant d'avoir un résultat acceptable...à l'époque où ils se sont lancés, il n'y avait qu'une dizaine de luthiers, plus facile de se faire un nom dans ces conditions ! (voir l'interview de Queguinner sur son site)

Aujourd'hui, les luthiers français sont nombreux et talentueux, mais ils font souvent la même chose (copie Martin, Fender, Gibson) si bien que j'ai découvert un luthier fabuleux en Bourgogne dont je ne me souviens plus du nom et je n'ai même pas pris soin de noter son site....ç'était du copier / coller de Cheval, Fejoz et consort. :oops: :oops:

Il y a la concurrence rude des pubs dans les revues (Guitarist,...), les bancs d'essais "bizzares" avec des guitares de luthiers notés de 8 à 10 alors que dans le même temps, des pelles à 250€ sont aussi notés de 8 à 10 et décrites comme des merveilles également....dans ce cas pourquoi acheter la guitare qui vaut 10 fois plus chère ? doit ce demander le lecteur.
C'est moi !!
mhoyoux
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Message par mhoyoux »

Parfois il suffit de peu de choses pour réussir...

comme le disait le célèbre philosophe américain, Mr ZIPPO...

" Il suffit d'une petite étincelle pour faire une Grande Flamme..."
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