
Dans cette contrée enchantée de la 6 cordes, sévissent des magiciens de l’instrument dont quelques décennies d’une pratique professionnelle n’a d’égale que leur générosité et leur goût du risque !
Notre forum a également un pouvoir magique





C’est cette histoire dont toute ressemblance avec la réalité ne serait pas fortuite que je vais raconter aux plus courageux


Tout commença donc par un message privé du mage Michel

Après nous être consulté




Notre Odyssée débute sur le parking anonyme d’un péage d’autoroute : la ponctualité de notre athlète d’excel

C’était avec Lukou notre 1er rencontre « humaine ».

Le premier avantage de s’approcher du LUKOU est déjà de profiter d’une ombre salvatrice en cette journée caniculaire !





En 1h30, nous n’avons pas eu le temps de profiter des magnifiques paysages du parc des Cévènes et des gorges aveyronnaise


Arrivés dans un de ces villages pittoresques dont la France peut s’enorgueillir, trouver le monument aux morts est une formalité avec un garçon de café … à 2 mètres à droite !! La maison de Michel … ben il faut prendre la rocade Ouest, à 10 centimètres et la 1er à gauche … 10 mètres après !!!

Une maison en pierre, une lourde porte que l’on frappe avec un anneau magique







Le grand maître de cérémonie installe une chaise, l’acoustique du lieu est parfaite


Une chaise au milieu de nos 3 cases noirs estampillé Martin, l’initiation peut commencer.
Je suis le premier à me saisir de mon OM … et débuter ma longue série de pains et de sortie de piste non contrôlées


C’est en m’asseyant devant quand Michel la saisit que je prends la mesure de mon instrument : c’est avec peine que je retiens mes larmes … j’aime ma guitare …


L’avantage d’un joueur comme Michel est que, professionnel et rompu à tout ce qui peut être fait avec une guitare, son jeu reste d’une fraîcheur hallucinante. Au-delà du talent, c’est l’émotion et la délicatesse de sa main droite qui me fait entrer dans une dimension « acoustique » que je n’avais jusque que caressé de si loin. Effleuré, ma guitare est sublimée dans ses mains. Il arrive à rendre l’instrument plus beau que ce qu’il est

Lukou lui fera également réciter de bien belles choses.

Que tous les jouisseurs de guitare soient convaincus : une OM en indien drivée avec technique (Lukou), musicalité, magie et talent (Michel) sonne … sonne … sonne.
Le tour de la Jube de Lukou est arrivée … elle sera ma première claque. OM toujours, pan coupé qui n’enlève pas une miette de quoique ce soit, Adi et Mada.
La couleur est d’emblée différente comparée à ma Custom. Le charme du sombre et caverneux est ici remplacé par une distinction




Michel l’exploitera d’une façon extravagante, sa précision est diabolique, son contrôle du son un art. Son investissement sur cette guitare démontre que la technique est indispensable certes mais qu’une fois encore, c’est sa musicalité



Magnifique instrument. Des sons enchanteurs, on est entré dans une dimension qui ne va plus retomber.

Le moment est bien choisi pour sortir ma 000. Adi et Mada toujours mais à la mode 12 cases avec une cosmétique qui me fait à chaque fois péter l’élastique de mes caleçons…


Réglée la veille par un luthier à Toulouse que je recommande à tous ceux qui ne peuvent d'abord aller voir Benoît

Mon cerveau a définitivement lâché prise quand je l’ai écouté de face … Lukou et Michel m’ont fait réaliser l’immense chance qu’est la mienne d’avoir cet instrument.

Il n’y a pas eu de comparaison hier : chaque instrument a été joué par chacun pour y découvrir ce qu’il a à donner.
Ma 000 a tellement à m’offrir …
Le plus dur est pour Lukou … comprenez par là que les semaines vont être longues



Michel ne m’étonne plus … je sais que dans ses mains, elle va m’envoyer au paradis … je ne suis pas retombé : la délicatesse et la finesse sont des mots. Ce qu’il a fait avec ma 000 en est le sens.


Pas de pause.

Un fly gris fait son apparition au milieu de nos « blacks » geibs … A l’ouverture, c’est un choc. On ne découvre pas impunément une OM 45 Deluxe Schoneberg sans que les poils s’hérissent, que le rythme du palpitant s’accèlère.
Michel va nous la faire découvrir … immense … somptueuse et immense… un absolu dans ses mains … pas une claque … une remise à 0 de tous mes compteurs. Je ne suis pas le seul à retenir ma respiration : Lukou est tétanisé




Ce n’est plus de la guitare : c’est un clavecin



Il me la tend, capo à la 2eme case en accordage standard.
Je n’ai pas joué cette guitare : c’est elle qui m’a joué. Il m’a fait taire (rare !!



Pas un seul plan « claptonien » mais de longues et délicieuses minutes d’absence. Blues, bossa, arpèges, drop D, classique … mes imprécisions « pathologiques » se sont miraculeusement


C’est une guitare turbulente



Mon cœur s’est ralenti à son contact, le débit de mes notes s’est assagi, elle m’a pris par la main et m’a superbement guidé, une « baise » mémorable



Je pourrai dire que j’étais enfin chaud … c’est bien autre chose … elle m’a rendu meilleur … presque bon …

Lukou l’a ressenti différemment : son côté destrier fou





5eme et dernière invitée à notre périple, une autre OM 45.
Je laisse le soin à Michel de vous la présenter.
C’est sa dernière trouvaille, son nouveau défi, sa jeune et exceptionnelle ingénue.






J’y passerai moins de temps que sur la Schoenberg sur laquelle j’avais vidé ce qu’il restait de mon modeste répertoire


Michel l’avait définitivement fait entré dans le panthéon de ce qu’il m’a été donné d’entendre à 1 mètre 50 d’un musicien au sommet d’un art que l’on appelle musique.
C’est avec Lukou qu’un nouveau miracle s’est produit






Il nous a embarqué avec Claude, druide Michel et moi.
Du jazz acoustique de haut vol ou la technique la plus incroyable s’est effacée au profit d’un chant d’anges … nous étions à jeun … nous étions là … ça a été gigantesque.
Il n’y a pas d’enregistrement de ce qu’il nous a offert : tant mieux.

Il nous a subjugué.

Autant dire que sur cette dernière, il parlera … il le fera d’une façon ou d’une autre mais il n’est pas ressorti indemne … il a vu la lumière.



Cela fait maintenant plus de 6 heures





Un champagne rosé



Le repas qui suit est un nouveau voyage : nous nous retrouvons dans nos enfances




Il est tard, le soleil s’est couché depuis longtemps et nous finissons de déguster des fraises chantilly avec le sorbet idéal.

Rien n’est fini.

Nous reprendrons toutes nos belles, quelques photos et un bœuf en commun … sur un bon blues … prenant la parole à tour de rôle … un blues de nanti







La jube fait une dernière apparition : parachève ce que Michel a d'exceptionnel dans les mains... le rideau est tiré.

Nous sommes le lendemain et nous avons du mal à quitter les pierres et la quiétude du lieu.
Je n’aurai pas à me lever … Lukou oui … 2 heures après être arrivé à bon port …
Alors voilà, il était une fois un fanatique de guitare qui a fait un rêve. J’y ai rencontré un colosse sensible et talentueux





Dans ce rêve, j’ai certes joué de fabuleux instruments mais j’ai surtout appris énormément : l’attaque et la puissance ne sont pas fait de force mais de relachement et d’abandon, l’open de G etc…



Dans ce songe d’une merveilleuse journée d’été, nous avons récolté des instants de grâce.

Dans ma réalité, j’ai pris un pied que ce post ne traduit qu’au 100 ieme et j’ai noué contact avec de merveilleuses personnes.
Je suis fier de l’avoir fait avec LUKOU et honoré de l’intérêt que nous a porté Claude, flatté de l’attention que nous a consacré Michel.

Un seul hic




PS : photos quand Mister Big d'excel aura fini de faire semblant de travailler



