Sous-titre : mémoires d'un vieux con
Peut-être hors sujet, mais tout de même à propos d'une Cheval d'inspiration martinesque, si Benoit doit transférer, que sa volonté soit faite.
Or donc, en ce temps là (c'est-à-dire fin 96), ressentant le désir d'une guitare moins volumineuse que ma D41, j'entrepris le premier de mes nombreux voyages chez Franck C, pour que nous y conçussions ma première commande.
Après de longues et douloureuses investigations devant son stock de bois, nous tombons d'accord (surtout moi) sur une base OM, pan coupé, table épicéa suisse 80 ans de coupe, éclisses/fond en Rio exceptionnel (je sais, il faut des photos, j'ai prévenu ce soir Petreto qu'étant moi-même notoirement handicapé technologique, il va devoir photographier les sujets concernés, et les déposer sur ce forum), pour le reste, arbre de vie, tête incrustée, boutons de mécaniques en nacre, chevalet de type Martin, bref, la routine (l'idée étant que l'ensemble de la guitare soit imprégnée par le style Art Nouveau).
Je rentre chez moi muni d'un devis sur lequel, par pudeur, je ne m'étendrai pas, et on laisse murir.
Un jour, j'appelle Franck et lui dis : "Regarde ton Chinery à la page twenty-two, que penses-tu du chevalet de la Larson y représentée ?"
(Visible aussi sur le lien proposé par Lukou le 19 décembre 2009, dernière ligne avant "could this be a Larson ?"),(Le Chinery n'est donc pas totalement introuvable !).
Réponse de Frank : "Aucun problème, sauf qu'un belly Martin me prend 10 minutes, alors que celui-là (volutes et chanfreins), je ne suis pas sur de le sortir dans la journée !". Il est des choses qui pour être sans prix, n'en ont pas moins un coût, en l'occurrence 300€ H.T (1997) ! Voila comment ma Cheval Folk, n°285, livrée le 14 janvier 1998 (retard dû à ce que Michael Jones avait fait un caprice pour son bouzouki irlandais et était passé devant moi), s'est trouvée munie du premier chevalet moustache de style autre que Gibson dans la production Cheval.
Comme Franck était à la recherche d'une moustache originale, il a simplifié le dessin, supprimant les volutes et les chanfreins, créant ainsi le chevalet caractéristique de la série Cabrel.
Entre cet échange et la livraison, d'autres coups de téléphone ont aussi contribué à l'évolution du budget (à la hausse, évidemment), genre :
" Allo, Frank, qu'est-ce qu'on avait dit, déjà, pour le joint du fond ?
- On n'avait rien dit.
- Et un joint en nacre ?
- Ah oui, ça serait joli."
... s'ensuivent des considérations financières dont l'évocation ici serait tout à fait sordide.
Il est tard, je vous raconterai une autre fois le détail de ma Cheval OM custom, ainsi que de mes autres instruments Cheval.
Question perfide : l'un d'entre vous a-t'il osé appeler son fils Christian-Frédérick ?
Comment j'ai contribué à écrire l'histoire.
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