Benoît de Bretagne - Luthier - Pas de Calais

Après en avoir restauré une première, viewtopic.php?f=22&t=12156 voici la seconde, toujours étiquetée Paul Beuscher mais cette fois avec le cordier Castelluccia

Beaucoup moins de travail en perspective : une fissure sur la table, un filet décollé, un neck reset avec pose de trusrod (le manche a creusé), une légère couche de vernis au tampon







La fissure sur la table. Elle est jointive lorsque l'on serre les éclisses




Un morceau de filet décollé


La touche presque entièrement décollée...cela fait un peu moins de boulot

Décollage de la touche en vu d'une pose de trusrod, elle est venue toute seule sans chauffer car en grande partie décollée



Collage de la fissure. On sert les deux éclisses avec un grand serre joint, puis, pour éviter que la fissure se soulève je la plaque avec un tasseau


Préparation des pansements internes


Collage des pansements et collage d'un filet décollé

Creusement du canal du trussrod



Pose du trussrod



Collage d'un placage de protection sur le trussrod pour empêcher la colle de pénétrer dans le canal



Préparation de la touche - defrettage



Collage de la touche

Préparation de la touche pour les frettes. Réduction de l'épaisseur côté tête pour gagner un peu en hauteur de chevalet, mise en forme de la touche avec un radius de 16. Pose des repères de nacre qui ont sauté lors du ponçage.



frettage



Ponçage des bords de frettes ...etc...huile pour la touche

Dans quel bois est faite la touche ? Les fibres ressemblent à de l'ébène (très cassant) et sans pores mais je trouve que la couleur est très claire, de plus après huilage il reste toujours des parties moins foncées

Effectivement ce n'est pas de l'ébène.
On s'est posé la question pas mal de fois avec Benoit et a priori ça serait du charme ou du poirier teinté. Est-ce que c'est le bois ou la teinte (ou les 2) mais il y a une odeur caractéristique. Et c'est bien chiant à défretter car ça s'effrite complètement

Je n'ai pas trouvé une odeur particulière (ou plutôt une odeur de vieux bois vernis que l'on ponce)...mais effectivement pour défretter, il faut y aller tout doucement...et même... j'ai eu pas mal d'éclat que j'ai dû reboucher.
C'est un bois aussi dur que de l'ébène et sa poussière ressemble à du palissandre santos mais en plus clair.

Quelques couches de vernis à tampon plus tard (après un léger ponçage)













les mécaniques schaller neuves... un peu trop !!! (les anciennes étaient mortes)





Le cordier JC avec une protection d'éclisse en nacre

Finalement je manque encore de hauteur de chevalet (8-10mm) ....donc j'enlève l'ancienne et je refais une touche en ébène plus épaisse.

Salut,

Restaurer une guitare ... c'est toujours de super moments : comprendre les problèmes , imaginer les solutions et les mettre en oeuvre Une autre façon d'apprendre.
Et quelle joie lorsque l'instrument revit !

Beau projet que celui-là : malgré le petit contretemps relatif au manque de renversement, on sent que ça va "le faire" lorsque tout sera rentré dans l'ordre

Il y a chez stewmac une série de mécaniques à l'ancienne que je trouve très réussies et pas très chères.

C'est fini.....une nouvelle touche en ébène un peu plus épaisse pour corriger le renversement

Je viens de m'apercevoir en regardant les photos de mon post que l'étiquette Beuscher avait disparu pendant les travaux, elle a dû se décoller et tomber au fond de la caisse....