Benoît de Bretagne - Luthier - Pas de Calais

J'ai vu que dans le livre de Kinkade , ce dernier n'utilise pas la même méthode pour réaliser la tête.
Il propose de couper un morceau du manche et de le coller sur le bout du manche doublant l'épaisseur (comme on fait pour le talon) puis une fois le collage fait, il découpe en biais la tête dans la double épaisseur.
Cette méthode me semble intéressante , a t elle des inconvénient vis à vis de celle de de couper le bout du manche à 15° et de le recoller en le tournant ?

Un des inconvénients est l'utilisation de beaucoup plus de bois.

Gazalain a écrit :Un des inconvénients est l'utilisation de beaucoup plus de bois.

Si ce n'est que ça je ne suis pas a 14cm près

alind a écrit :

Gazalain a écrit :Un des inconvénients est l'utilisation de beaucoup plus de bois.

Si ce n'est que ça je ne suis pas a 14cm près

Je disais ça pour les bouts de bois vendus dans le commerce pour faire des manches, tu n'as presque pas un cm de rab et si tu te loupes dans la coupe, du coup, ça sert pour faire les talons. Au bout d'un moment, tu peux faire plein de talons mais tu n'as pas un manche pour les accueillir
Sinon, je pense au sens du fil. Si le dessus et le dessous sont recouverts d'un placage, pas d'importance, si seulement le dessus, alors, le derrière de la tête peut avoir une drôle d'allure.

Gazalain a écrit :..
Sinon, je pense au sens du fil. Si le dessus et le dessous sont recouverts d'un placage, pas d'importance, si seulement le dessus, alors, le derrière de la tête peut avoir une drôle d'allure.

Effectivement. Je vais réflechir à la question , merci Alain

C'est vrai que c'est super sexy cette technique à la Kinkead
C'est à la portée de tous!

Il propose quand même deux autres méthodes. Mais pas la tête collée en sifflet ... En tout, ça nous fait déjà quatre façons de bâtir (un manche et) une tête !

Fransgreg a écrit :Il propose quand même deux autres méthodes. Mais pas la tête collée en sifflet ... En tout, ça nous fait déjà quatre façons de bâtir (un manche et) une tête !

oui tout à fait...j'en suis encore à la question de laquelle je vais choisir d'ailleurs...sachant que j' hésite entre un sandwich Acajou/Noyer/Acajou ou tout Acajou.

Si on y réfléchit, seul le collage en sifflet met la fibre du bois dans un sens où les cordes vont agir en traction.
Les autres montages vont donner plutôt une torsion. Juste une hypothèse ...

Imagine la tête déjà en torsion sous l'effet des cordes. Un coup malencontreux derrière la tête, et ça casserait. C'est peut-être moins vrai pour le montage en sifflet ?

Le sens du fil est très important : dans la méthode décrite, le fil du bois de la tête n'est pas parallèle aux cordes et présente donc une résistance mécanique moins bonne.

Cela dit, ça fonctionne quand même, surtout en disposant un voire 2 placages.

De toute façon, cette méthode ne dispense pas de faire une coupe d'angle, donc autant faire l'autre en sifflet bien plus cohérente mécaniquement.

Ce qui m'a toujours un peu mis le doute sur le montage avec une coupe à 14° et renversement de la tête, c'est que le collage de la tête se fait avec le bois de bout, théoriquement moins bon pour la tenue du collage.

Est- ce que ce système de collage est envisageable pour certaines catégories de guitares où peut - on y voir un système d' une façon générale....?????

La bonne soirée

Je dévore le bouquin de Kinkead ...
Et "lorgne" du côté de celle que François a faite.

François,
as-tu suivi la méthode "Kinkead" pour la tête (pièce de bois rapportée en double épaisseur) ou as-tu suivi une autre démarche ?
Tu évoques les qualités de la méthode "en sifflet" mais je ne parviens pas à y trouver la tienne.
De manière générale, as-tu suivi le travail de JK pas à pas et à la lettre ?

Fransgreg a écrit :Si on y réfléchit, seul le collage en sifflet met la fibre du bois dans un sens où les cordes vont agir en traction.
Les autres montages vont donner plutôt une torsion. Juste une hypothèse ...

hypothèse raisonnable... mais d'un autre côté il y a pas mal de fabricants qui font des manches en une pièce (Martin par exemple) et dont la tête n'est donc pas parallèle au fil du bois, et ces manches ne se cassent pas tant que ça.

Les manches en 1 pièce sont l'exemple type d'un anti développement durable car ils ont besoin d'une grosse masse de bois, et ça n'apporte rien au point de vue solidité.