Crémone un rêve!

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lanto
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Message par lanto »

Raphc a écrit :http://www.guarnieri.com/labels4.htm

Il semble selon ce site que ce "Cremonae" indique une copie, bon si elle a été réalisée par Vuillaume... Ca change pas trop le probleme.
Bien Joué Raphc, vu les dates ça ne pourrait être qu'un "Giuseppe Guarneri del Gesu" (confirmé par le "IHS"), par contre qq chose ne colle pas au niveau de la date. Les décennies et années sont inscrites à la main sur les étiquettes du site et directement imprimées sur le label de celui-ci.

Autre chose, si le bois semble avoir bien vieillit, vue d'ici l'étiquette par contre semble en fort bon état.

PS : Pourquoi ne pas contacter les gens du site, ils me semblent être de bon interlocuteurs et le proposent...
Il vaut mieux utiliser sa connerie à faire des choses intelligentes que son intelligence à faire des conneries...
CHARLYBdR
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Message par CHARLYBdR »

Merci à tous pour tout les conseil réflexions et photos ....
Je suis désolé de voir tant d'inquiétudes, mais pour l'instant il n'y a pa de raison.......
Je considére que je suis arrivé parmis vous ni trop tard ni trop tôt!
Le fait est que j'ai déjà bien avancé la restauration et je prendrai le temps qu'il faudra pour la terminer parfaitement.

Il me reste trois points à traiter:
la finition extèrieure du collage de la fissure de la table d'harmonie.
la reconstruction de l'éclatement (perdu dans l'accident) sur l'éclisse.
le vernissage avec la question actuelle , conserver le vieux vernis et agir uniquement sur les manques et les réparations, ou bien mise à nue et revernis complétement.
je joint une réflection sur mon approche aprés la lecture de nombreuses page à ce sujet.
Je vous suis infiniment reconnaissant pour tous les conseils et avis formulés avec tant de gentillesse.
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CHARLYBdR
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Message par CHARLYBdR »

Quelques photos de l'avancement! Brut de collage!

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Message par CHARLYBdR »

Bonjour à tout les Amis(es).
Je vais devoir à un moment ou à un autre passer par la case « vernis au tampon ».
Cela me fait plaisir au moins dans l’approche physico-chimique, mais j’aime manipuler les produits, les élaborer, et les tester. (Déformation prof.)
Comme je suis très trés vieux (+ d 35 ans) je connais depuis plus de 40 ans les résines, gommes, Huiles essentielles ainsi que leurs solvants émulsifiants etc.
Je ne suis pas surpris de voir que des problèmes apparaissent car il y a parfois incompatibilités chimiques mais aussi physiques entre deux produits.
J’ai repéré pour exemple (d’incompatibilité chimique) l’utilisation d’alcool éthylique avec les résines laques gommes.
L’alcool à 90° est constitué d’une partie utile l’alcool éthylique et d’une partie absolument néfaste d’eau !!
En effet tous les produits cités contiennent + ou – suivant la famille un des nombreux Terpènes qui ne supporte pas l’eau.
A son contact le mélange (la solution) se trouble… il y a dégradation complexe de la matière Terpénique. (Un Ami en parle dans une page et se pose la question).
Il est alors évident que la résine, gomme etc. est dégradée et ne réagira pas comme attendu.
Je lie cette situation à celle où l’on ajoute (une goute d’huile) pour moi c’est tout simplement stupéfiant !!
Sans émulsifiant l’huile et l’eau n’ont jamais fait bon ménage ! Alors pourquoi cette pratique ?
Je place ici la cause des « peau d’orange » que l’on voie sur cette si belle guitare.Les molécules se repoussent, on est en pleine incompatibilité osmotique. (Molécules hydrophiles avec molécules hydrophobes).
Vinbert dis « le vernis monte mais pas les creux. »(Même problème osmotique).
Le gibus me conforte dans cette idée …. En effet le savon qu’il utilise élimine les charges électrostatiques par ce que c’est un tensio-actif.
Je pense que d’être contraint d’écraser le vernis est une conséquence, (nécessaire peut être mais pas normale).
Il me semble que le plus délicat est de NE PAS apporter d’eau (avec l’alcool à 90°) tant que le bois est accessible lors des premières couches. Au début l’alcool déstabilise (redissout partiellement) les premières couches pas très sèches………..et c’est là que les 10% d’eau agissent !!!

La bonne nouvelle c’est qu’il existe un alcool pour professionnel à 95° ainsi que d’autres « jumeaux » en parfumerie avec 0% d’eau !!
Allez voir c’est une mine d’or pour alchimiste/luthier.
(L’alcool se trouve dans la rubrique « petits conditionnements (500ml ou 1l))

http://www.easylabfinish.com/tarif_st_a ... reparation

Exemple de prix : Vernis tampon blond à la gomme laque (se travaille à l’alcool fin à 95°) 500ml 14,44€.
SA300 Alcool fin à vernir (Ethanol) à 95° 500ml 7.97€ 1l 10,83€
Pour vernis tampon, mattine, vernis copal, dissoudre gomme laque, etc.……..
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Le Gibus
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Message par Le Gibus »

Hello,

Très intéressant!

Vu que tu as l'air de dominer ces substances peux tu me dire si l'alcool de bouche contient de l'eau ?

Merci


+++
Si un jour tu rêves de construire ta propre guitare.... ben construis-la !
CHARLYBdR
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Message par CHARLYBdR »

Oui bien sur!
L'alcool brut de distillation est inbuvable, il brule tout sur son passage!
Le pastis pur n'est qu'a 45% volume mais on le dilue bien sur.
Les liqueurs varient de 16 à 20 % .Les vins naturels ne dépassent jamais 14°.

Dans la vie courante, il est souvent simplement appelé « alcool », car l'éthanol est l'alcool qui se retrouve dans toutes les boissons alcoolisées. Dans la pharmacopée européenne, "éthanol" désigne l’éthanol absolu, c'est-à-dire pur à 100 % (sans eau), en opposition à l'éthanol à 95% ou 70% que l'on trouve en pharmacie. À cela, se rajoute la qualité "alcool Ph. Eur." (Pharmacopée Européenne) qui désigne une qualité d'éthanol dont on a quantifié de nombreuses traces et impuretés. La norme Pr Eur autorise un certain pourcentage d'eau (4%). Ses synonymes sont esprit de vin, alcool de grain.

Azéotropie
L'eau en faible proportion forme un azéotrope avec l'éthanol et au-delà de 96% de pureté en EtOH, il devient très difficile de les séparer. Les proportions du mélange varient en fonction de la température et de la pression[17].

pression température fraction molaire d'éthanol
0,1 MPa 78,4 °C 0,894
0,344 MPa 112,6 °C 0,882
0,689 MPa 135,7 °C 0,874
1,378 MPa 164,2 °C 0,862
2,068 MPa 182,6 °C 0,852
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Message par CHARLYBdR »

J'ai lu dans le Manuel du Luthier de J-C MAUGIN 1834.

Des modes opératoires qui pourraient bien nous aider!
A) pour le problèmes du bouche pôres.... je cite:

Des dispositions à prendre pour préparer l'instrument à recevoir le vernis.
Le violon arrivé au point où nous l'avons, laissé dans le chapitre précédent, il faut prendre un racloir bien affûté, et racler légèrement sur toutes ses surfaces extérieures, soit les petites inégalités qui pourraient encore exister, soit les taches de colle ou autres que le maniement aurait pu y laisser en le confectionnant. Cette opération finie, on polit avec le papier de verre toutes les parties extérieures de l'instrument.
Prenant alors une éponge bien propre, im-. bibée d'eau, ou mouille légèrement le violon et on le laisse sécher.
Enfin on recommence ces opérations jusqu'à ce que le bois, parfaitement poli, ait l'apparence d'un vernis peu brillant.
Préparant alors une eau de colle très-légère, vous en donnez une couche à l'instrument, et, lorsque cette couche est parfaitement sèche polissez encore avec le papier de verre, et l'ouvrage est prêt à recevoir le vernis.


B)pour les matières qui s'aglomèrent dans l'alcool. je cite:
Nous revenons au vernis commun que nous avons annoncé, et qui se compose ainsi qu'il suit :
Trois onces gomme laque;
Une demi-once sandaraque ;
Une demi-once mastic en larmes ;
Une chopine esprit de vin.
• II faut avant de les mettre dans la bouteille avec l'esprit de vin piler quelque peu grossièrement ces trois sortes de résines ; si elles e'taient pilées trop fin, elle se dissoudraient moins facilement, parce qu'alors elles se réuniraient en masse.

C) la solution! je cite:
Vernis meilleur que le précédent.
Deux onces gomme laque ;
Quatre onces sandaraque ;
Une once mastic en larmes ;
Une once gomme élémi ;
Deux onces térébenthine de Venise ;
Deux onces verre pulvérisé ;
Trente-deux onces esprit de vin.
Observations,
i". Toutes les gommes que l'on emploie ne doivent être mêlées qu'après avoir été' bien nettoye'es et séparées des corps étrangers qui pourraient se trouver mêlées parmi elles ;
2°. Le verre pilé ne sert à autre chose qu'à empêcher les matières de se réunir en masse ; en filtrant le,vernis il se trouve dans le l'inge qui a servi à cette opération , et ne peut par conséquent nuire au brillant ;
3°. Il faut avoir soin de faire dissoudre aussi au bain-marié dans l'alcool ou esprit de vin, la térébenthine, avant d'ajouter les autre ingrédiens ;
Ce vernis est très-beau et très-solide.
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Message par CHARLYBdR »

Je trouve étonnant qu’à cette époque Ils aient eu cette conscience de l’inter-réaction entre les corps.
En 1600 William GILBERT dans son DE MAGNETE fait la distinction pour la 1ière fois entre corps électriques et magnétiques.
Il donne la liste de corps « électrisables »par frottements, par exemple l’ambre, les résines etc.…… ça me rappelle mes tout premiers cours de physique !!!
Mais comment ont ils fait pour savoir que le verre est amorphe ?
Il n’y avait pas d’isolateur électrique à cette époque ?
C’est pourtant ce principe qui est utilisé dans la préparation du vernis ci dessus.
Les molécules de résines s’attirent et s’agglomèrent (charges électrostatiques) la poudre de verre qui ne réagit pas les maintient à distance les une des autres.
Bravo les Anciens !!
Tout cela me donne beaucoup d’idées pour l’élaboration de divers produits….
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