Dans la série "les réparations de l'impossible", je vous propose un petit défi...
J'ai pris l'avion il y a quelques temps pour venir m'installer en Afrique de l'ouest. Mon bouzouki n'a pas aimé. Quelques jours après mon arrivée, au sortir de sa housse, je l'ai trouvé sans tête. La tête s'est arrachée. Le manche n'as pas moufté lui. Je ne sais pas ce qu'il lui est passé par la tête, à cette tête... mauvaise chute ? N'a pas aimé son trajet en avion (pourtant en cabine avec moi -en housse, cordes lâches-) ? N'a pas aimé le changement de température ? En tous cas, n'a pas aimé du tout...
...en voyant ça, j'ai hurlé ! Pleurer peut être un peu aussi. Puis les semaines ont passées sur la douleur. Aujourd'hui, je voulais tenter le tout pour le tout et m'essayer à une réparation. Rien à perdre après tout. Mais je voulais quelques conseils avant... la tête ne s'est pas cassé nette (sinon c'est trop simple), non, elle s'est arrachée...
Notez que, là où je suis : pas de luthiers, pas de colles spéciales, très, très peu d'outillages... de la colle très forte et un serre-joint, je crois que c'est tout ce que j'ai (et un trombone et un tournevis).
Quelques photos de l'horreur (cliquez pour étudier en plus grand).



Le tout s'emboîte parfaitement. Visiblement, il me manque rien.
Dans l'idée : je bourre de colle, j'emboîte, je pose mon unique serre-joint, quand c'est sec, je monte mes cordes et je révise mes prières pour que ça tiennent parfaitement malgré la pression des huit cordes... Très hasardeux non ?
Notez l'ironie : le mot "bouzouki", ou "buzuq", est dérivé du Turc, ça voudrais dire : "cassé"...