coup de gueule du dimanche matin
Publié : dim. 27 sept. 2009, 09:56
J’ai vu sur canal avant-hier, manu katché et mélanie laurent faire leur promo pour le nouvel opus ecolo artisto bonne moralo , j’ai cité l’opération des clics pour la planète ou time for climate justice ou encore the beds are burning version 2009. L’initiative peut paraitre louable soit. Ce n’est pas ce qui fera baisser la taxe carbone euh pardon la contribution climat énergie mais ça va surement permettre à bob geldorf de prendre un peu de monnaie au passage. Peu importe, il en faut. Ce n’est pas tant contre ça que je voulais pousser un coup de gueule c’est contre le fait que cette chanson était beuglée en son temps par un monsieur écologie Peter Garret qui est aujourd’hui ministre de l’environnement de l’Australie. Et alors quoi dirons certains ou est le mal ? Et bien c’est que ce même M. Garret apôtre en son temps prêchant contre le nucléaire et pour les aborigènes est en passe d’autoriser un groupe international Gunns (ya des noms prédestinés non ?) à installer une usine de pâte à papier géante afin de traiter les résidus de la déforestation intensive pratiquée aujourd’hui sur cette ile. Les conséquences : cette usine devrait être opérationnelle 24h/24 7j/7 va encore plus participer à une déforestation anarchique en particulier décimer des espèces d’eucalyptus, l’eucalyptus tasmanien des marais (Eucalyptus regnans) est l’arbre à fleurs le plus grand du monde. Il peut atteindre 85 mètres de hauteur et vivre pendant plusieurs centaines d’années. Les forêts comprennent aussi des myrtes, des sassafras et des pins « celery top ». Le sénateur Bob Brown, leader du Parti Vert australien, dit que les forêts de la Tasmanie sont « parmi les plus magnifiques de la Terre ».
Je cite le bulletin du World Rainforest movement
Avant d’abattre des arbres, l’industrie du bois de la Tasmanie divise la forêt en « coupes ». Elle ouvre au bulldozer des pistes à travers la forêt. Lorsque tout est coupé, seuls les grands rondins sont emportés. On entasse ce qui reste, un grand volume de bois. Des hélicoptères déversent sur ces piles ce que l’industrie appelle gel de gasoil liquéfié (que nous appelons napalm), et on y met le feu. D’énormes nuages de fumée planent sur la Tasmanie pendant des semaines.
Mais l’industrie du bois ne s’arrête pas là. Elle pulvérise des herbicides pour éviter que la forêt ne repousse. Opossums, wallabies, wombats, quolls, potaroos et autres espèces d’animaux qui vivaient dans la forêt sont maintenant des ravageurs, du moins pour l’industrie. Les travailleurs placent des carottes arrosées de poison 1080 entre les rangées de plantules et sur les bords de la forêt. Ainsi, l’année dernière, au moins 100 000 animaux sont morts empoisonnés.
Quand les arbres de ces monocultures commencent à pousser, les gestionnaires de la plantation utilisent des hélicoptères pour pulvériser des pesticides, des herbicides et des engrais, non seulement sur les plantations mais sur les gens qui habitent à proximité. Le cocktail chimique a empoisonné l’eau en aval des plantations.
Les plantations industrielles d’arbres sont en train d’assécher les marais, les ruisseaux et les rivières. « Les monocultures qui remplacent les forêts anciennes absorbent tant d’eau souterraine que les rivières commencent à tarir », a écrit l’auteur tasmanien Richard Flanagan dans un article publié l’année dernière dans le Guardian du Royaume-Uni. Flanagan a décrit ce qui se passe comme « une tragédie écologique incompréhensible ».
Les gens qui habitent à proximité de l’usine projetée s’inquiètent de la pollution de l’air et de l’eau qu’elle provoquera. Dans la vallée Tamar, où elle sera construite, les conditions météorologiques et topographiques tendent à concentrer la pollution. Le porte-parole du Comité d’action des résidents de Tamar, Les Rochester, signale que « la région a déjà l’un des taux de pollution atmosphérique particulaire les plus élevés du monde ».
Quoi qu’il en soit, Gunns ne semble avoir aucun intérêt à tenir compte des inquiétudes des autres. En décembre 2004, l’entreprise a attaqué en justice 20 environnementalistes et réclamé des dommages-intérêts pour un total de 6,3 millions de dollars australiens. L’assignation inclut le sénateur Bob Brown, la Wilderness Society et Doctors for Forests, un groupe de médecins qui s’occupent des effets sur la santé humaine des produits chimiques utilisés en foresterie.
Le lendemain du jour où Gunns a déposé la plainte, 700 personnes environ ont manifesté à Hobart contre la tentative de l’entreprise de faire taire ses détracteurs. Dans un discours prononcé pendant la protestation, l’auteur Richard Flanagan a dit : « Cette accusation redéfinit la pratique de la démocratie comme un délit de conspiration. Il ne s’agit pas de conservation, il ne s’agit pas de la Tasmanie non plus. Il s’agit fondamentalement d’une attaque à nos libertés. Nous devrions être effrayés du message et nous préparer à le combattre, le combattre encore et ne jamais cesser de le combattre. »
Il est primordial de se mobiliser, en particulier pour cette forêt qui nous permet de respirer au quotidien et qui nous offre également de si beaux instruments. Mais de là à choisir un hymne interprété par un personnage que l’on peut déclarer traitre à sa cause aujourd’hui, me parait un peu léger et un tantinet déplacé.
Je n’irai surement pas cliquer le jour j pour supporter ce genre de manipulation qui on le sait bien de toute façon ne servira pas à grand-chose au regard des sommes engagées à travers le monde pour nous pourrir la vie.
Lu sur free
Yannick Noah, Scorpions, Youssou N’Dour, Jamie Cullum ou encore K.T. Tunstall ont accepté de reprendre le “Beds Are Burning” de Midnight Oil pour aider à lutter contre le réchauffement climatique.
Dans le cadre d’une large campagne médiatique organisée par le Forum humanitaire mondial, 55 artistes du monde de la musique, de la TV et du cinéma, ont répondu présents pour enregistrer un single caritatif en vue du prochain sommet sur le climat qui se tiendra en décembre à Copenhague.
Le titre, une reprise de “Beds Are Burning” de Midnight Oil, sera disponible gratuitement sur l’ensemble des plateformes de téléchargement dès le 1er octobre et réunira des personnalités telles que Simon Le Bon de Duran Duran, K.T. Tunstall, Yannick Noah, Youssou N’Dour, Scorpions, Guillaume Canet, Marion Cotillard, Jamie Cullum, Milla Jovovich, Mélanie Laurent ou encore Manu Katché.
Sorti en 1987 par le groupe australien, “Beds Are Burning” est LE plus gros tube de Midnight Oil. Son thème était déjà militant puisqu’il défendait le fait de restituer leurs terres aux aborigènes
Je cite le bulletin du World Rainforest movement
Avant d’abattre des arbres, l’industrie du bois de la Tasmanie divise la forêt en « coupes ». Elle ouvre au bulldozer des pistes à travers la forêt. Lorsque tout est coupé, seuls les grands rondins sont emportés. On entasse ce qui reste, un grand volume de bois. Des hélicoptères déversent sur ces piles ce que l’industrie appelle gel de gasoil liquéfié (que nous appelons napalm), et on y met le feu. D’énormes nuages de fumée planent sur la Tasmanie pendant des semaines.
Mais l’industrie du bois ne s’arrête pas là. Elle pulvérise des herbicides pour éviter que la forêt ne repousse. Opossums, wallabies, wombats, quolls, potaroos et autres espèces d’animaux qui vivaient dans la forêt sont maintenant des ravageurs, du moins pour l’industrie. Les travailleurs placent des carottes arrosées de poison 1080 entre les rangées de plantules et sur les bords de la forêt. Ainsi, l’année dernière, au moins 100 000 animaux sont morts empoisonnés.
Quand les arbres de ces monocultures commencent à pousser, les gestionnaires de la plantation utilisent des hélicoptères pour pulvériser des pesticides, des herbicides et des engrais, non seulement sur les plantations mais sur les gens qui habitent à proximité. Le cocktail chimique a empoisonné l’eau en aval des plantations.
Les plantations industrielles d’arbres sont en train d’assécher les marais, les ruisseaux et les rivières. « Les monocultures qui remplacent les forêts anciennes absorbent tant d’eau souterraine que les rivières commencent à tarir », a écrit l’auteur tasmanien Richard Flanagan dans un article publié l’année dernière dans le Guardian du Royaume-Uni. Flanagan a décrit ce qui se passe comme « une tragédie écologique incompréhensible ».
Les gens qui habitent à proximité de l’usine projetée s’inquiètent de la pollution de l’air et de l’eau qu’elle provoquera. Dans la vallée Tamar, où elle sera construite, les conditions météorologiques et topographiques tendent à concentrer la pollution. Le porte-parole du Comité d’action des résidents de Tamar, Les Rochester, signale que « la région a déjà l’un des taux de pollution atmosphérique particulaire les plus élevés du monde ».
Quoi qu’il en soit, Gunns ne semble avoir aucun intérêt à tenir compte des inquiétudes des autres. En décembre 2004, l’entreprise a attaqué en justice 20 environnementalistes et réclamé des dommages-intérêts pour un total de 6,3 millions de dollars australiens. L’assignation inclut le sénateur Bob Brown, la Wilderness Society et Doctors for Forests, un groupe de médecins qui s’occupent des effets sur la santé humaine des produits chimiques utilisés en foresterie.
Le lendemain du jour où Gunns a déposé la plainte, 700 personnes environ ont manifesté à Hobart contre la tentative de l’entreprise de faire taire ses détracteurs. Dans un discours prononcé pendant la protestation, l’auteur Richard Flanagan a dit : « Cette accusation redéfinit la pratique de la démocratie comme un délit de conspiration. Il ne s’agit pas de conservation, il ne s’agit pas de la Tasmanie non plus. Il s’agit fondamentalement d’une attaque à nos libertés. Nous devrions être effrayés du message et nous préparer à le combattre, le combattre encore et ne jamais cesser de le combattre. »
Il est primordial de se mobiliser, en particulier pour cette forêt qui nous permet de respirer au quotidien et qui nous offre également de si beaux instruments. Mais de là à choisir un hymne interprété par un personnage que l’on peut déclarer traitre à sa cause aujourd’hui, me parait un peu léger et un tantinet déplacé.
Je n’irai surement pas cliquer le jour j pour supporter ce genre de manipulation qui on le sait bien de toute façon ne servira pas à grand-chose au regard des sommes engagées à travers le monde pour nous pourrir la vie.
Lu sur free
Yannick Noah, Scorpions, Youssou N’Dour, Jamie Cullum ou encore K.T. Tunstall ont accepté de reprendre le “Beds Are Burning” de Midnight Oil pour aider à lutter contre le réchauffement climatique.
Dans le cadre d’une large campagne médiatique organisée par le Forum humanitaire mondial, 55 artistes du monde de la musique, de la TV et du cinéma, ont répondu présents pour enregistrer un single caritatif en vue du prochain sommet sur le climat qui se tiendra en décembre à Copenhague.
Le titre, une reprise de “Beds Are Burning” de Midnight Oil, sera disponible gratuitement sur l’ensemble des plateformes de téléchargement dès le 1er octobre et réunira des personnalités telles que Simon Le Bon de Duran Duran, K.T. Tunstall, Yannick Noah, Youssou N’Dour, Scorpions, Guillaume Canet, Marion Cotillard, Jamie Cullum, Milla Jovovich, Mélanie Laurent ou encore Manu Katché.
Sorti en 1987 par le groupe australien, “Beds Are Burning” est LE plus gros tube de Midnight Oil. Son thème était déjà militant puisqu’il défendait le fait de restituer leurs terres aux aborigènes