Introduction

Les différentes essences et les différents composants d’une guitare

   Nombreux sont les bois commercialement disponibles pour la facture de guitare. Ceux acoustiquement sensibles sont appelés « bois de résonance » ; cependant, très peu de ces espèces sont utilisées puisque musiciens, vendeurs et acheteurs ont tendance à être quelque peu conservateurs, préférant acquérir des instruments fabriqués dans des bois « reconnus ».

   Ceci est un problème pour le luthier qui désire suivre une ligne de conduite « écologique » respectant l’environnement, en utilisant une source non tarissable : les bois de nos régions. Il y a quelques centaines d’années, les relations commerciales avec d’autres pays (Brésil, Inde, Etc….) ont institué les « bonnes essences », soit de par leur valeur rare, leur prestige ou, plus souvent, de par leur disponibilité et leur moindre coût. Ceci créa certaines associations-type entre instrument et bois (ex. : la guitare flamenco et le cyprès).

Benoit de Bretagne Lutherie Coupe

Benoit de Bretagne Lutherie Coupe

   Une sélection de qualité est très importante dans la fabrication d’instruments : la « coupe au papillon » (même symétrie dans les morceaux), la « coupe au quartier« , la maille, un grain droit, un son distinct au tapotement, une solidité le long et au travers du morceau, etc… On choisit toujours une « coupe au quartier » pour sa résistance supérieure, son uniformité et sa stabilité.

   Le bois doit ensuite être stocké dans un environnement stable, loin de toutes portes et fenêtres, à un taux d’humidité constant, entre 45 et 55 %, c’est à dire plutôt sec. Le matériaux sont empilés proprement, séparés par des tasseaux, laissant ainsi passer l’air et sécher le bois naturellement ; des poids sont posés sur la pile.